En France, nous sommes plus de 80 % à consommer du café et c'est la boisson chaude numéro 1 dans l'hexagone, juste devant le thé. Cela correspond à 3 kg de café par an ou à 500 tasses. Si les formules "dosettes" rencontrent beaucoup de succès, le café en grain a cependant le vent en poupe. Cela s'explique par le fait que nos compatriotes recherchent de plus en plus la qualité associée à des certifications prouvant que le produit est issu de filières biologiques et/ou équitables. Apprécié pour son goût, le café consommé en quantités raisonnables présente aussi des bienfaits pour la santé que nous vous détaillons dans les lignes qui suivent.
Si le café comporte des bénéfices pour notre santé, consommé en excès, il peut aussi présenter l'effet inverse. Tout d'abord, comme vous avez affaire à un excitant, celui-ci est donc en mesure de provoquer de l'irritabilité, une augmentation du rythme cardiaque et, à terme, de l'anxiété et des problèmes de sommeil. Si vous dépassez la dose conseillée durant plusieurs jours, voire plusieurs semaines, vous pouvez développer des maladies cardiovasculaires. Le fait de consommer trop de café chez la femme enceinte peut aussi entraîner un risque de fausses couches, ainsi que des troubles de l'attention chez l'enfant à naître (1). La vigilance doit être particulièrement renforcée concernant les mineurs qui, à côté du café, sont susceptibles de boire des sodas énergisants et du Coca-Cola qui contiennent également de la caféine. Donc, pour profiter des bienfaits de votre expresso, il convient, comme en toute chose, d'être raisonnable.
Pour ne retirer que des avantages de votre consommation de café, il est primordial de respecter certaines précautions :
Pour rappel, les antioxydants jouent un rôle essentiel dans l'efficacité de notre système immunitaire et dans la santé de nos cellules. En effet, il protège ces dernières des dégâts provoqués par les radicaux libres. Ceux-ci correspondent à des molécules instables qui, en trop grand nombre, sont à l'origine du stress oxydatif. Concrètement, cela signifie que des altérations surviennent à l'intérieur de la cellule. En conséquence, celle-ci vieillit prématurément et n'assure plus ses fonctions, ce qui peut déboucher sur des maladies chroniques telles que le diabète ou les MICI (pour "maladies inflammatoires chroniques de l’intestin"). Le stress oxydatif peut aussi être responsable de l'apparition de tumeurs ou de troubles cardiovasculaires. Le café à l'état naturel comporte de puissants antioxydants comme les acides chlorogénique et caféique. Ceux-ci font partie du groupe des polyphénols, des substances qui sont présentes communément dans les végétaux. En buvant votre petit arabica le matin ou après le déjeuner, vous contribuez donc à maintenir vos cellules en bonne santé et à vous protéger des dommages causés par les radicaux libres.
Tous les consommateurs d'expressos le savent, en boire une tasse permet de rester éveillé et de contrer les petits coups de mou. Cet effet est essentiellement dû à la caféine qui bloque l'action de l'adénosine. Il s'agit d'une molécule présente dans le cerveau dont la sécrétion augmente au cours de la journée et qui va peu à peu ralentir les facultés cérébrales. De plus, le café accroît la production d'adrénaline. Si cette hormone est souvent générée en cas de stress, elle possède aussi l'avantage d'améliorer le traitement de l'information. En conséquence, notre attention est stimulée, ainsi que notre concentration et notre mémoire. Concernant plus particulièrement cette dernière, diverses études scientifiques, dont une publiée en mai 2022 (2), ont montré que le fait d'ingérer 200 mg de caféine, soit l'équivalent de 2 expressos, a des effets positifs sur l'apprentissage. Le processus de mémorisation étant boosté, nous intégrons mieux les informations et nous avons plus de facilité à nous en souvenir.
Une étude publiée en 1988 (3) démontre que le café favorise la motilité du côlon. Un tiers des participants à celle-ci ont ressenti le besoin d'aller à la selle moins d'une demi-heure après en avoir bu une tasse. De plus, il est également prouvé que la consommation de plus de deux tasses (ou trois, suivant la sensibilité des personnes) a un effet laxatif. Cependant, l'excès de caféine peut aussi entraîner de la diarrhée. Il est donc essentiel pour chacun de trouver le juste équilibre dans sa quantité de café quotidienne. Les intestins ne sont pas la seule partie du système digestif à être impactée par cette boisson. Comme nous l'écrivions plus haut, elle contient des polyphénols qui augmentent la fabrication des sucs gastriques présents dans l'estomac, ce qui accélère la dégradation des aliments que nous ingérons. La production de bile est, dans le même temps, accrue, car le café stimule la sécrétion d'une hormone appelée "cholécystokinine". Celle-ci intervient non seulement dans le fonctionnement de la vésicule biliaire, mais également dans la libération des enzymes pancréatiques responsables de la digestion des glucides, des lipides et des protéines. Cependant, les personnes souffrant de reflux gastro-œsophagien doivent être prudentes concernant la consommation de café. En effet, elles prennent le risque d'aggraver leurs symptômes, vu que ce dernier augmente l'acidité de l'estomac, en impactant le taux de sucs gastriques.
En suivant les conseils énumérés plus haut, vous aurez toutes les chances de profiter totalement des bénéfices que vous retirez des quelques tasses de café que vous buvez dans votre journée. Il faut savoir que si nous n'avons cité que trois vertus de cette boisson chaude, il en existe beaucoup d'autres et la recherche scientifique ne manque pas d'enrichir cette liste régulièrement au fil de ses parutions. Si cet article vous a donné envie de boire du café, n'hésitez pas à passer commande sur Heustach pour emporter votre petit noir salvateur auprès de votre coffee shop ou de commander vos grains à moudre dans votre brûlerie favorite.
Sources : (1) ScienceDirect : L'exposition à la caféine in utero est associée à des altérations structurelles du cerveau et à des conséquences neurocognitives délétères chez les enfants de 9 à 10 ans, par Zachary P. Christensen, Edward G. Freedman et John J. Foxe. Publié le 15 mars 2021.
(2) The Journal of Clinical Investigation : La consommation de caféine exerce deux effets à l'échelle du génome sur le métabolisme hippocampique et la transcription dépendante de l'apprentissage, sous la direction d'Isabel Paiva, Lucrezia Cellai, Céline Mériaux et Lauranne Poncelet. Publié le 10 mai 2022.
(3) National Library of Medicine : Le café est-il un stimulant du côlon ?, par SS Rao, K Welcher, B Zimmerman et P Stumbo. Publié en février 1998.