Forcément, dans l'univers du click and collect, il y a le leader et il y a les autres, comme Heustach. Celui-ci essaie de se faire une place, un peu à la manière d'un espoir de douceur dans un monde de brutes. Car il faut se rendre à l'évidence, parmi les plateformes dominantes, Uber Eats occupe le premier plan aux côtés de Deliveroo, Just Eat ou encore Frichti. Cependant, de plus en plus de consommateurs cherchent désormais des alternatives plus responsables. De nombreux commerces et restaurants l'ont compris et c’est dans ce contexte qu'Heustach développe un système local, innovant et humain. Celui-ci a été pensé pour proposer une manière d'échanger qui est plus éthique. Principalement implantée autour de Mâcon, son objectif est aujourd'hui de conquérir d'autres villes de France, comme Nantes récemment et bientôt Lille, Grenoble ou Paris, et pourquoi pas le reste du monde !
Lancée en 2015 par le géant californien Uber, Uber Eats s’est rapidement imposée sur le marché mondial. Présente dans environ 400 villes à travers la France, elle permet à tout client de passer une commande en quelques clics via son application, pour ensuite se faire livrer ses plats préférés à domicile ou au bureau. Ce service repose sur un réseau de coursiers, qui se déplacent souvent à vélo et dont l'objectif est d'arriver à destination en un temps record. Grâce à sa simplicité d’usage, à la diversité de restaurants partenaires et à son choix quasi infini de repas, Uber Eats a su séduire, en quelques années, un large public.
Malgré ses avantages, le modèle Uber Eats fait l’objet de nombreuses critiques, tant de la part des clients que des restaurateurs ou des livreurs. L'un des points noirs repose sur les conditions de travail précaires de ces derniers. Les coursiers recrutés par Uber Eats le sont en tant qu'indépendants, un statut que la Cour de cassation française demande à requalifier en salarié, en novembre 2018. L'objectif est que ces employés puissent obtenir une meilleure couverture sociale, ainsi qu'une rémunération équivalente à au moins le SMIC, ce qui n'est alors pas le cas. Aujourd'hui, soit près de 7 ans après, la situation n'a pas changé. En conséquence, ces victimes d'une nouvelle forme d'esclavage moderne enchaînent le plus rapidement possible les livraisons afin de réussir à se faire payer à hauteur du temps passé. Cette course quotidienne contre la montre a plusieurs répercussions. L'une des premières concerne l'augmentation du risque d'accidents plus ou moins graves. En effet, il n'est pas nécessaire de sortir de l'ENA pour comprendre que lorsqu'un vélo rencontre une voiture, ce n'est pas la seconde qui a le plus de bobos. Ensuite, dans ces conditions où l'urgence prime sur la qualité, il est difficile pour le livreur de prendre soin des commandes. Non seulement, cela entraîne du mécontentement du côté du client, mais cela porte également préjudice au commerçant et à son image.
Alors, certains restaurateurs ont trouvé des solutions alternatives pour « limiter les dégâts », comme, par exemple, le fait de solliciter leur père retraité pour effectuer cette tâche peu gratifiante. Si les livreurs payent le prix fort de cette « ubérisation » du travail, c'est également le cas pour les commerçants. Officiellement, les commissions peuvent atteindre 30% du montant d’une commande, mais, dans la réalité, elles peuvent même avoisiner les 40 à 45 %, ce qui met en péril la rentabilité de nombreux établissements. Alors, certains gérants, pour ne pas se laisser dévorer par ce "système", ferment leur boutique le temps d'effectuer l'acheminement eux-mêmes. Ce qui n'est pas l'idéal, il faut l'admettre. Ensuite, les commerçants ne sont pas les seuls à se plaindre d'une absence de transparence du géant américain. Les utilisateurs déplorent souvent un manque de clarté dans les services, notamment concernant les frais de livraison, les délais, ou la sélection des coursiers. Enfin, dans une optique plus écologique, ce modèle de la « tournée rapide à n'importe quel prix » pousse parfois à négliger les circuits courts et le faible impact carbone de ces derniers. Or, ces conséquences environnementales pourraient être réduites si l'on réfléchissait un peu plus en amont aux répercussions de ce genre d'organisation.
Dans ce contexte, de nouvelles plateformes émergent pour proposer une alternative à Uber Eats plus vertueuse. Si cette idée a été l'une des premières à motiver la création d'Heustach, ses concepteurs l'ont dépassée pour offrir bien plus qu’un service de click and collect. Leur ambition est de développer un projet local. Il est pensé pour remettre de l’humain, de l’éthique, et du bon sens dans la vente à emporter de repas, certes, mais aussi d'autres types de marchandises.
Contrairement aux plateformes traditionnelles, Heustach travaille main dans la main avec les commerçants, en leur offrant une meilleure maîtrise de leurs commandes et une réduction significative des frais. Ici, la commission abusive n'est pas permise. Dans les faits, la participation par commande est de seulement 25 cents. L’objectif est d’encourager un fonctionnement gagnant-gagnant entre prestataire, restaurateurs et clients. Chez Heustach, il n'y a pas de coursiers, mais l'on pourrait rêver d'un modèle où chaque partenaire du site de click and collect embaucherait son propre livreur, ou collaborerait avec un collectif de coursiers. Ceux-ci travailleraient de manière éthique en bénéficiant de conditions plus justes et accompagnées d'un vrai salaire. Ce dernier serait payé par l'ensemble des restaurateurs adhérant à cette coopérative. Ainsi, les livreurs seraient connus et reconnus et prendraient soin des commandes qui leur sont confiées. Les frais de livraison reviendraient en majorité au commerçant, et non à la plateforme, pour pouvoir rémunérer son coursier ou l'organisation qui l'emploie.
Avec Heustach, fini les livraisons longue distance et le gaspillage logistique : la plateforme privilégie la proximité et le retrait en magasin. Les clients qui commandent en ligne viennent récupérer leur repas en boutique. Cette pratique permet de soutenir le commerce local et, en fonction de la distance qui sépare l'internaute de son lieu d'achat, d'encourager un mode de déplacement écologique comme la marche ou le vélo. En plus de faire du bien à son corps et d'impacter positivement l'environnement, la personne a accès à une sélection de restaurants proches de chez elle. Ces derniers sont le plus souvent indépendants. Ils proposent des plats faits maison, avec des produits frais et de saison, et généralement issus de circuits courts. Enfin, la plateforme offre une navigation intuitive et sans surprise : le client sait exactement ce qu'il commande et à quel prix, et choisit lui-même son créneau de retrait.
Si vous êtes en quête d'une nouvelle version du click and collect en France, plus durable et plus respectueuse de l'être humain, Heustach est évidemment la réponse. En optant pour notre plateforme, vous soutenez des entreprises locales et vous favorisez une économie plus juste. De plus, vous participez à votre échelle à réinventer une manière de consommer plus éthique tout en bénéficiant d'un service de qualité. Pour nous, l'urgence est là et nous sommes convaincus que le temps est venu d’adopter une attitude plus responsable dans le secteur de la vente à emporter.