Je batche, nous batchons... entre bonne résolution et désillusion

Ce n’est pas une nouveauté, vous en conviendrez, mais avec un peu de recul que penser de la promesse batch cooking ?

Les réseaux sociaux regorgent depuis quelques années d’images de cuisines impeccables, de maîtresses de maison tirées à quatre épingles et souriantes, de boîtes en plastique colorées dont l’organisation est digne d’une partie de Tetris, avec, pour légende, « Le bonheur est dans l’anticipation ! ». Comme si la logistique culinaire du quotidien prenait tout à coup des allures de spa dédié au bien-être. C’est pourtant bien ce que nous promet la fameuse tendance du batch cooking. Nos vies bien remplies, surmenées et saturées nous conduisent à céder aux sirènes d’une organisation réglée comme du papier à musique. Mais du fantasme à la réalité, le fossé creuse les sillons de la perte de motivation.

Le batch cooking ou l'art de rester esclave de la cuisine avec le sourire

Le concept anglo-saxon, littéralement « cuisine en lots », vendu et survendu comme la solution à tous les problèmes du quotidien, promet de transformer nos cuisines en temples de l’organisation. En prime, un gain de temps inestimable toute la semaine…au détriment du week-end. Car c’est de cela dont il s’agit : passer tout le week-end à imaginer les menus de la semaine, courir à droite et à gauche pour faire les courses et, enfin, préparer tous les repas de la semaine.

Batch cooker c’est, tout d’abord, planifier 📅. Si le mot sonne comme une douce musique aux oreilles des plus organisés, il agit comme un repoussoir pour les adeptes du chaos. Si certains parviennent à lutter contre leur joyeux manque d’organisation, ce dernier reprend vite du service à l’issue des premiers week-ends. Parce que l’idée, après avoir fait ses emplettes, est bien de se mettre en cuisine 👨🏻‍🍳 pour éplucher, émincer, trancher, cisailler, cuire et faire griller les victuailles qui seront ensuite bien ranger au frigo et serviront pour tous les repas de la semaine. Sur le papier, le concept est tentant, mais dans la vraie vie…c’est une autre affaire. Ce que l’on imaginait comme un instant de partage en famille le week-end (bien sûr, on nourrissait l’espoir de convertir tous les membres de la famille) devient vite un remake de Cendrillon en cuisine, jonglant entre la brunoise de légumes, les marmites brûlantes et les boîtes en plastique.

Vient ensuite le moment de tout ranger. C’est là qu’on mesure le champ de bataille qu’est devenu la cuisine après plus de quatre heures de dur labeur. Sans compter la place à faire dans le frigo pour ranger la dizaine de boîtes en plastique censée faciliter le quotidien. Là, il faut prioriser et prier pour que la porte du frigo ferme toujours après avoir réussi à tout caser. Bref, tout ce qui paraissait séduisant perd de sa saveur à la lumière de la réalité.

Après la bataille, le triomphe...et le doute

La semaine commence, et c’est avec fierté que l’on peut savourer sans stress les bons petits plats préparés à l’avance. C’est vrai qu’il est doux et confortable de rentrer chez soi et de ne plus avoir qu’à faire réchauffer les préparations. Le repas est prêt en quelques minutes, c’est la fin de la course au temps. Avantage non négligeable, la cuisine reste propre et rangée. Bref, finalement ça valait le coup.

Lundi passe dans l’euphorie, mardi est tout aussi grisant. Mercredi, le gratin de légumes qui nous enthousiasmait tant le dimanche commence à perdre de son charme. Jeudi, la tarte aux épinards qui attend au frigo depuis trois jours est clairement moins séduisante que le kebab 🥙 du coin. Vendredi, la soirée apéro chez les potes est bien plus tentante que les carottes râpées préparées à l’avance. Samedi, c’est reparti ! Planification des menus, liste de courses, marathon puis préparation pendant des heures. Alors on fait quoi ? On continue ?

Heustach à la rescousse du batch!

 Finalement, avec Heustach le batch cooking devient plus facile. Bon, on n’est pas obligé de le faire toutes les semaines, mais de temps en temps, avec le click and collect, batch cooker peut devenir gratifiant et redynamiser une confiance domestique en berne.